Un salariat sans subordination

 

.... Si la CAE est une innovation, son principal ressort est bien la solidarité mise en œuvre par le collectif. C’est la personne morale que constitue ce collectif, la coopérative, qui assume la responsabilité juridique de l’ensemble des activités développées par ses membres, ainsi que la responsabilité employeur. Les personnes se salarient dans la coopérative sur la base de leur chiffre d’affaires, la coopérative leur permettant ainsi de se rattacher au régime général de la sécurité sociale. La mutualisation d’une partie du chiffre d’affaires permet également d’embaucher une équipe pour assurer le bon fonctionnement de la coopérative (accueil des personnes, accompagnement, animation de la communauté) et de s’acquitter de l’ensemble des obligations légales (tenue de comptabilité, paye, déclarations fiscales et sociales…). Cette mutualisation permet aux coopérateur.es qui développent une activité de se libérer du poids de ces obligations pour consacrer leur temps et leur énergie à trouver des clients et à pratiquer leur métier.

La coopérative constitue également un cadre dans lequel on peut se rencontrer, réfléchir, échanger, se recommander les un.es les autres, travailler ensemble : c’est bien une communauté de travail, fondée non sur l’appartenance à un métier ou à un secteur d’activités, mais bien sur le fait de partager une même condition de travailleur.e autonome, qui se forge à cet endroit. Enfin, tout ceci n’aurait que peu de sens si ces pratiques ne s’inscrivaient pas dans un cadre démocratique : les personnes ont vocation à devenir associées de la coopérative. Et l’assemblée des associé.es constitue l’instance la plus importante, qui décide des grandes orientations, crée de nouvelles instances, élit en son sein le conseil d’administration...

 

Article publié le 27 juin 2019 Les Utopiques - Lire l'article complet 

 

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